Mina Jacobson se livre

Mina Jacobson, autrice, entre autres, de Éparpillés sur la mer, Cendres et poussières d’étoile et Radiophonie, a accepté de m’accorder un peu de son temps et nous avons passé ensemble un moment plein de douceur.

Vous pouvez écouter cet échange juste ici :

J'écoute l'épisode de podcast

Et pour celles et ceux qui préfère lire, en voici un résumé détaillé.

Prologue : Présentation

Mina est psychologue le jour, et écrivaine la nuit. Mais attention : ni trop tard, ni trop tôt, car elle est aussi maman, et humaine, et ne peut donc pas écrire à des heures indues !

Commençons par le commencement, par les premiers mots, par l’incipit.

L’incipit : ses débuts

Son premier incipit marquant : elle n’arrive pas à se souvenir d’un incipit qui l’a marquée. Elle garde en tête des images, des “débuts” de roman qui lui font se dire que oui, cette histoire va lui plaire et elle va aller jusqu’au bout, mais pas d’incipit au sens premier du terme.

SON premier incipit : celui de La porte d’Oloma, une histoire qu’elle a écrite dans sa tête pendant des vacances en famille, et qui racontes aventures d’une jeune fille orpheline qui voyage entre les mondes.

Comment elle commence l’écriture d’un livre :

Ces dernières années, elle a beaucoup répondu à des appels à textes, donc les thèmes et les longueurs lui dessinaient déjà un cadre et un point de départ pour sa réflexion.

Mina est une autrice jardinière : elle découvre son histoire au fur et à mesure. Elle ne sait pas à l’avance par où elle va entrer (porte, fenêtre, cheminée), mais elle sait qu’elle va y entrer et découvrir la forme petit à petit, et à partir de là, l’histoire.

Le livre : son écriture

Elle fait partie de l’équipe de ceux qui aiment bien dire que “écrire, c’est nul”.

Son moment le plus douloureux : un peu tout, donc.

Son moment préféré dans l’écriture d’un livre : les partages en salon !

Un thème qui revient souvent, voire toujours :

La question du lien social, de comment ce lien à l’autre donne du sens à l’existence, malgré les difficultés extérieures de type réchauffement ou dérèglement climatique, est une question qui l’intéresse énormément, et qui donc revient régulièrement dans ses écrit, de manière spontanée.

La grande fin du monde revient aussi beaucoup ! Ce n’est pas forcément une fin tragique, puisqu’elle permet de nouveaux mondes après.

Les animaux sont là aussi, pas forcément acteurs, mais présents.

Quelque chose d’autre qui revient souvent, voire toujours :

Des mots que Mina affectionne, comme “éparpillé”, ou “myriade”.

Elle a tendance aussi à aller vers des récits où ses personnages s’accordent une certaine bienveillance. La douceur est un super-pouvoir bien trop sous-coté, et est essentielle à la nature même de l’humain.

Au moment des corrections : un mots ou une expression qui revient tout le temps :

À chaque correction son tic ! Mais le tic évolue et change à chaque texte.

Quid de la lecture à voix haute ?

Peu fréquemment. Elle n’oralise son texte que lorsqu’elle est bloquée.

Cela dit, elle a adapté cette année une de ses nouvelles en pièce de théâtre, et là, c’était un passage obligé !

L’excipit : quid des fins ?

Même si elle est jardinière et découvre son histoire au fur et à mesure de son écriture, elle connait tout de même la couleur de la fin avant de l’écrire. Elle ne sait pas exactement ce qui s’y passe, mais elle en a l’intuition, la direction générale.

Un excipit qui la hante : celui de Quatre vingt treize, de Victor Hugo.

Épilogue : un dernier tour pour la route

Team incipit ou excipit ?

Team excipit.

Team chien ou chat ?

Team loutre !

Une recommandation lecture pour la team loutre :

  • Le rivage des intouchables, de Francis Berthelot

Une recommandation pour celles et ceux qui veulent faire des insomnies :

  • Scholomance, de Naomie Novik

Une recommandation de livre audio, pour les gens qui ne peuvent pas lire en voiture :

  • Germinal, de Émile Zola, lu par Eric Herson-Macarel

Le mot de la Fin

Une interview de Patrick Chamoiseau qui parle de la différence entre récits et narration. À écouter juste là.

Un immense merci à Mina ! Si vous voulez l’entendre encore, et découvrir la place que prend la mer (et la mère) dans ses histoires :

rdv dans l’article dédié.

Attention : la réponse à cette question contient des spoilers sur Radiophonie et Cendres et poussières d’étoile.

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